À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.
La britannique Andrea Arnold avait fait sensation sur la croisette en 2009 avec Fish Tank avec Michael Fassbender, puis remporta le prix du jury en 2016 pour American Honey, road movie avec Shia LaBeouf. Depuis elle s'est illustrée sur des épisodes de la série Big Little Lies mais revient avec plusieurs projets ciné d'affilée. Les excellents Barry Keoghan et Franz Rogowski entourent la jeune Nykiya Adams pour suivre une enfant de 12 ans qui vit avec son frère et son père, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Son frère n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et la jeune fille, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.
Il est vrai que le casting est au top et que la présence animale et fantasque du brillant Franz Rogowski apporte son lot d'étrangeté. En filmant le quart monde du Kent, Andrea Arnold esthétise trop et souvent sa mise en scène m'a plus fait penser à une forme de pause arty qu'à autre chose. On a tellement vu mille fois ce style de mise en scène pour parler de marginaux à part du système qu'il finit par être caricatural car il n'apporte rien de nouveau. Lorsque derrière il y a un vrai récit, de vrais personnages comme chez Ken Loach, avec une sincérité dans le propos, delà parle à l'âme et au cœur même quand ceci enfonce des portes ouvertes. Là Bird ne m'a jamais ému, pas une seule fois. Certes cette histoire peut être mignonne mais Andrea Arnold n'a strictement rien à raconter. Enfin si, on comprend assez rapidement avec ses signes bien balourds qu'elle préfère le retour à la singularité de la nature et qu'elle axe cette symbolique avec une forme de fantastique façon "Le règne animal". Certes c'est probablement plus une image, un symbole et non des personnages réels mais dans les deux cas c'est fake et creux de sens. Quel est le propos derrière ? Où vont les personnages ? Quel constat ou absence de constat ? On ne sait rien de ce que veut nous dire la réalisatrice à la fin à part qu'elle s'est fait plaisir en filmant des enfants trop chouchous vivant dans un milieu méchant méchant et pauvre houlalaaa et que pour remplir son vide scénaristique elle nous colle un cinéma fantastique très mal fait et sans aucune poésie, qui sert de placebo à un film très creux. Une partie de la presse a trouvé le film très poétique là où je l'ai trouvé très casse couilles et balourd à un point auquel je ne m'attendait pas du tout. Je mets trois lapins car la réal n'est pas manchot, les acteurs superbes et que à peut plaire. Mais c'est gentil et une forme de solidarité animal du blanc lapin.
La piste aux lapins :
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