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Parthenope

De Paolo Sorrentino




Paolo Sorrentino, réalisateur de La grande Bellezza, Youth ou la série The Young Pop  revient toujours très attendu après son magnifique La Main de Dieu, l'un de ses chefs d’œuvre sorti sur Netflix et qui d'une beauté confondante. Naples, ville chère au cinéaste, déjà au centre de La Main de Dieu

est au centre de ce nouveau film. L'histoire de commence en1950 et suit Parthenope de sa naissance dans les années 1950 à aujourd’hui, une odyssée intime empreinte de liberté, d’amour et de désillusions.

Parthenope est à la fois une sirène de la mythologie grecque et le nom antique de Naples, et le maitre italien use de ce triple nom pour comparer l'histoire de cette femme celle de sa ville. Mais le film est bien plus simple à suivre que d'autres de ses œuvres comme La grande Belleza, son Oscar du film étranger, plus conceptuelle.


Le film est bercé de mélancolie et suit donc cette jeune femme tellement belle que tous les hommes lui font la cour et se damneraient pour elle. Et contrairement à tout cliché ou fantasme hétéro, elle est intelligente et ne se livre pas facilement. Le personnage a ceci d'énigmatique qu'elle sourit beaucoup, qu'elle est envoûtante, lumineuse et parfois cruelle. Celeste Dalla Porta porte le film dans cette errance d'époque en époque, de quartier en quartier, avec une forme d'insouciance de la jeunesse qui mute peu à peu en douleur suite à un drame (comme dans La Main de Dieu) et face au temps qui passe. Le thème du vieillissement, de la perte de sa jeunesse, de ses amours de jeunesses, de ses espoirs, sans virer dans le sombre pour autant mais plutôt dans une forme de philosophie métaphysique de la vie et d’anthropologie du quotidien, rendent le film très touchant à plusieurs reprises tout en restant stimulant intellectuellement.


Comme toujours,Paolo Sorrentino aime les cadres magnifiques et baroques avec certaines scènes très posées, très théâtrales mais d'une grande classe. On se rappelle du raffinement de The New Pope et The Young Pop. Ce mélange de réflexion sur l'amour fraternel, paternel, sur l'attirance pour l'autre, le sens d'une vie, auraient pu être très maladroits mais le réalisateur les traite avec une classe folle. J'aurais juste retiré 30 minutes de ce film de 2h17 un peu long où par moments je me suis dit "ah il n'a pas terminé, c'est dommage, il aurait pu couper là, çà aurait été parfait". Par excès de vouloir en dire beaucoup, de ne pas oublier l'importance de la religion dans cette vie napolitaine italienne, Sorrentino ajoute un chapitre réussi certes mais dont il aurait pu se passer et qui aurait permis à l'ensemble de conserver sa nature de tragédie hypnotisante qu'il avait si bien réussi à créer.


La piste aux Lapins :







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