Babygirl
- Blanc Lapin
- 19 janv.
- 2 min de lecture

Romy, PDG d’une grande entreprise, a tout pour être heureuse : un mari aimant, deux filles épanouies et une carrière réussie. Mais un jour, elle rencontre un jeune stagiaire dans la société qu’elle dirige à New York. Elle entame avec lui une liaison torride, quitte à tout risquer pour réaliser ses fantasmes les plus enfouis…
Nicole Kidman a reçu le prix d’interprétation féminine au dernier festival pour ce thriller sensuel du studio A24 : Babygirl. Elle y incarne une dirigeante de grande entreprise importante, qui va entamer une liaison torride avec son stagiaire beaucoup plus jeune. Ce dernier est joué par Harris Dickinson, qui commence à enchaîner les bons rôles après Iron Claw et Sans filtre.
On y retrouve également Antonio Banderas, dans le rôle de l’époux.
La critique est plutôt très bonne et pourtant...disons que le film est gênant de part cette différence d'âge...30 ans...de part ce rapport de pouvoir qui post #Metoo questionne. Certes, le jeune homme est consentant et surtout c'est lui qui provoque et assume et a pleine conscience de son pouvoir dans un monde où les agressions sexuelles et abus de position dominante, ou phénomènes d'emprises sont fort heureusement de plus en plus dénoncés. En ce sens le film est provocateur et intéressant. Mais disons que le film est quelques part aussi un peu attendu. Le visuel ramène aux films érotiques des années 90, extrêmement daté, d'un style visuel assez laid.
Le principe d’inverser le rapport homme-femme est bon, puisque c'est la femme qui a le pouvoir. Après je trouve que c'est faussement provocateur à bien des égards, la culpabilité étant un tue l'amour assez incroyable. Quitte à traiter le sujet, pourquoi en avoir fait une présentation aussi froide. A l'image de ce visage de cire de son actrice principale, le film apporte au final peu de sensualité. C'est assez glauque ces rapports de soumission et de domination. Harris Dickinson dégage certes quelquechose mais franchement avec cette femme botoxée à mort et assez inexpressive, on ne comprend tout simplement pas le délire du jeune homme. Ok c'est Nicole Kidman mais bon elle est sacrément figée et pas sexy du tout.
Le sado masochisme à l'écran c'est souvent plus pathétique et risible qu'autre chose. La mise en scène est glaciale et m'a laissé relativement éloigné. Le film n'est pas subversif, il est lourd et ultra insistant sur chaque symbole. Pire, le film est moralisateur à souhait et sur cette thématique c'est impardonnable. Ramener la sexualité à la soumission n'a rien de féministe mais au contraire c'est très patriarcal. Bref entre l'embarras du thème, le regard laid sur notre monde, où cette histoire ne peut être que du cul triste et des rapports de domination, ce mélange est malaisant et parfois ridicule.
La piste aux lapins :

Comments