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Disco Boy

Dernière mise à jour : 27 déc. 2023

De Giacomo Abbruzzese



Prêt à tout pour s’enfuir de Biélorussie, Aleksei rejoint Paris et s’engage dans la Légion étrangère. Il est envoyé au combat dans le Delta du Niger où Jomo, jeune révolutionnaire, lutte contre les compagnies pétrolières qui ont dévasté son village.


Disco boy est un premier film surprenant par la forme, le fond, rythmée par la géniale bande-son de Vitalic.


Au début on comprend vite que le personnage principal parlera peu et c’est tant mieux.


Giacomo Abbruzzese a choisi deux acteurs aux visages d’une cinégénie incroyable. Franz Rogowski, vu dans Great Freedom et Freaks out, est fascinant filmé en gros plan. Ce regard et ce visage sont utilisés avec un talent incroyable, exprimant tant la page blanche d’un homme qui a tout quitté pour oublier son passé et se mettre au service d’une France qui lui ouvrira de nouvelles portes, que celui d’un homme mystérieux qui va se transformer.


La mise en scène disruptive et créative ainsi que la bande son font le reste. De l’autre côté, il y a ces rebels duNigeria menés par l’acteur Morr N’Diaye, iconisé de façon héroïque, d’une masculinité brute, en pleine forêt. Là le message de rébellion contre les entreprises étrangères dont françaises pillant et polluant le sol, laisse place à un mysticisme envoûtant. Le film choisit de ne pas montrer la violence de ces résistants qui défendent leur terre ou de la légion étrangère qui exécute un sale travail. Le réalisateur préfère tout suggérer avec des idées géniales de mise en scène.

Giacomo Abbruzzese opte pour une histoire hallucinée qui parle de fantômes, de réincarnation avec une poésie et une facilité déconcertante. On y parle de guerre, de personnages déracinés par d’autres qui eux ont choisi de ne plus en avoir. Et ceci est fait dans une déclaration artistique exaltée et totale, loin des normes habituelles, sans surfer sur une hype quelconque, avec une vraie singularité.


Visuellement et d'un point de vue sonore, c’est une expérience et c’est énorme d’envouter par un

mixte de danse, de son, de thématiques et d’image sans verser dans une pause arty et élitiste.

La grâce qui se dégage de l’ensemble mérite que vous couriez découvrir l’une des probables pépites de l’année.


La piste aux lapins :





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