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Désigné coupable

De: Kevin Macdonald


L'histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanien que son pays a livré aux Etats-Unis alors en pleine paranoïa terroriste à la suite des attentats du 11 septembre 2001. L'homme a passé des années en prison sans inculpation ni jugement. Il a retrouvé la liberté en octobre 2016.

Kevin Macdonald réalisateur de qualité derrière "Le dernier Roi d'Ecosse" et "L'Aigle de la Neuvième Légion" revient avec un sujet fort à savoir cette histoire vraie d'un homme emprisonné à tord pendant 15 ans par les autorités américaines.


L'histoire est incroyable et même si vous l'avez entendu ou avez lu Les Carnets de Guantanamo , le livre témoignage de Mohamedou Ould Slahi, on a du mal à imaginer un tel déni de démocratie et de justice au cœur de la plus grande démocratie du monde. Il est vrai que depuis on a vu Trump et son lot de racisme, de contre vérités et de bêtise crasse mais ce serait oublier trop facilement la brutalité et la sottise de l'administration Bush mais aussi de l'administration Obama, qui préféra rester aveugle sur ce type de cas hors la loi et défiant tous les traités internationaux.


Alors évidemment, sur ce type de film nécessaire pour la mémoire, on peut craindre un certain académisme voir de belles dénonciations un peu creuses. Si il est vrai que la mise en scène est certes de qualité mais ne prend pas aux tripes, le simple récit suffit, porté par quatre excellents acteurs.


Benedict Cumberbatch et Shailene Woodley entourent l'excellent jeu de Jodie Foster, si rare au cinéma et qui retrouve un excellent rôle mais aussi de notre frenchie national Tahar Rahim. Il prouve une nouvelle fois qu'il est l'un des grands acteurs français du moment et qu'à 39 ans il est non seulement capable de jouer en anglais dans des productions américaines mais il a déjà un sacré CV (Un prophète, À perdre la raison, Le Passé, Réparer les vivants, Le Secret de la chambre noire et les séries The Eddy et Le Serpent).


"Désigné coupable"est un film intelligent, emprunt d'humanisme et de résistance. Il fait l'éloge de la croyance religieuse sans prosélytisme et la met en parallèle avec la croyance dans un combat judiciaire pour une juste cause. Mais là où le film marque des points, c'est lorsqu'il s'éloigne des pièges auxquels il aurait pu céder et fait preuve d'une vraie retenue, d'une distance au sujet qui évite le tire larme pour mieux mettre en lumière la rigueur du combat et sa noblesse également.


La piste aux Lapins :




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