Francis Ford Coppola se lance dans une comédie musicale remake d'un classique avec Cary Grant

Francis Ford Coppola est un immense réalisateur mais son arlésienne Megalopolis a probablement trop attendue. Véritable échec artistique et critique qui m'a relativement attristé pour lui, c'est aussi un gouffre financier pour lui qui a autofinancé le film en cédant ses vignobles.

Avec 13 millions de dollars de recettes pour un budget de 130 millions c'est ce qu'il s'appelle un accident industriel.

Coppola ne connait plus le succès depuis L'Idéaliste (1997) avec Matt Damon, même si son Tetro était magnifique et très réussi.

Coppola a beau avoir les 85 ans, il ne compte pas s’arrêter là. Et alors qu'il est resté 12 ans sans réaliser entre Twixt et Megalopolis, le voilà qui annonce deux films pour terminer sa carrière.

Évidemment on est pris de doute quand on voit le résultat de son dernier film mais aussi de l'espoir qu'il termine en beauté, avec des budgets bien moins conséquents.

Il autofinancerait de nouveau et tournerait dès le début 2025 une comédie musicale "dans le style des années 30" intitulée Glimpses of the Moon.

Juste après les fêtes de Noël avec sa famille aux Etats-Unis, il ira à Londres commencer le process de production. Le cinéaste en parle comme d'une "étrange comédie musicale ".

Aucun casting n'a été annoncé et i s'agitait de l'adaptation d'un roman d’Edith Wharton inspiré d'un film de 1937 de Leo McCarey, Cette sacrée vérité avec Cary Grant. On y croise des couples mariés qui se séparent à l'amiable mais vont vite découvrir que la séparation en bonne entente n'est pas si évidente que celà à mener.

Francis Ford Coppola souhaite ensuite revenir à un énorme projet, pas forcément par le budget mais par le tournage, une grande saga familiale comme celle du Parrain, qui l'a rendu célèbre.

Ici, il ne s'agira pas du milieu mafieux mais du suivi d'une famille d'immigrés italiens aux Etats-Unis.

Le film serait centré sur le passage à l'âge adulte d'un garçon et d'une fille, qui se rencontrent dans les années 20, en pleine crise, et que nous accompagnerons jusque dans les années 60. Le film se déroulerait sur quatre générations et pourrait être autobiographie en partie. Par ailleurs le maitre confirme que le budget sera plus conséquent que sur ses trois derniers longs métrages : "J'ai un investisseur secret qui a beaucoup de ressource. J'ai appris ce qu'il y avait à apprendre sur mes trois précédents films, et je veux maintenant en réaliser un plus gros".

"Distant Vision" avait déjà fait l'objet d'une présentation entre théâtre filmé et casting il y a de cela 6 ou 7 ans alors que le maitre parlait déjà de son projet.

On peut raisonnablement douter de sa capacité à vivre suffisamment longtemps en bonne santé pour cela mais Megalopolis lui a redonné le goût de tourner. Il est vrai qu'on voyait dans ce film raté encore des éclats de mise en scène qui sur un film moins présomptueux pourraient marcher. C'est tout ce qu'on lui souhaite.