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Photo du rédacteurBlanc Lapin

La Chambre d’à côté

de Pedro Almodovar



Ingrid et Martha, amies de longue date, ont débuté leur carrière au sein du même magazine. Lorsqu’Ingrid devient romancière à succès et Martha, reporter de guerre, leurs chemins se séparent. Mais des années plus tard, leurs routes se recroisent dans des circonstances troublantes…


Tilda Swinton a eu des rôles mémorables (Broken Flowers et Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch, Le Monde de Narnia, Julia d'Érick Zonca, Burn After Reading de Joel et Ethan Coen, Amore de Luca Guadagnino, We Need to Talk about Kevin de Lynne Ramsay, Moonrise Kingdom de Wes Anderson,  Okja de Bong Joon-Ho, The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, 3000 ans à t'attendre de Georges Miller).

L'une des meilleures actrices au monde (avec Tilda), Julianne Moore, joue donc avec elle pour la première fois. L’actrice n'est pas en reste niveau filmographie avec Boogie Nights et Magnolia de Paul Thomas Anderson, The Big Lebowski de Joel et Ethan Coen, The Hours de Stephen Daldry, Loin du paradis, I'm Not There et May December de Todd Haynes, Les Fils de l'homme d'Alfonso Cuarón, A Single Man de Tom Ford, Kingsman : Le Cercle d'or de Matthew Vaughn. Ceci peut agacer que je rappelle parfois la filmo d’acteurs ou actrices mais ceci pause le niveau dont on parle. Et avoir un minimum de mémoire cela ne fait jamais de mal.


Les deux actrices sont tout simplement des icônes. Évidemment on rêvait de voir le maitre espagnol Pedro Almodovar réaliser son premier long métrage en langue anglaise avec Manuel à l'usage des femmes de ménage et Cate Blanchett en premier rôle. Hélas la production a capoté. Il s'est reporté sur « Strange way of life » , moyen métrage en anglais et western queer qui met en scène les retrouvailles de deux cow boys amants dans leur jeunesse, interprétés par Ethan Hawke et Pedro Pascal. Sorti en 2023, le résultat était très décevant et fade.


Alors Pedro s'est-il dilué dans lors de son passage de l'autre côté de l'Atlantique. Hélas un peu trop oui. Entendons nous, le film est très léché au milieu de cette villa d’architecte à couper le souffle et les actrices sont brillantes. Mais voilà, le film a certes les couleurs pop du cinéaste mais pour illustrer son thème, la fin de vie et le droit à mourir, il use de dialogues un peu trop écrits pour le coup et pas toujours assez spontanés. Il en ressort une interprétation assez froide, les deux actrices pouvant déjà être froides par nature. Et ceci m'a coupé toute émotion. Je n'ai pas été ému une seule fois du film alors même que le sujet s'y prête. Alors certes, il ne tombe jamais dans le mélo indigeste et reste à bonne distance et cette distance et peut-être cette langue différente de sa langue de travail durant presque 60 ans, l'empêche peut-être de sentir que çà manque de vie. Et pourtant le film parle de vie, parle de sexe mais comme l'histoire est triste par nature, on a plus l'impression d'un cocon classe pour revue d'architecte qu'à un film d’Almodovâr bouillonant de rebondissements, d’engueulades, de pleurs et d’émotion justement. J’ai été très surpris par cette froideur. Le film est donc bon bien évidemment mais froid. Trop à mon goût. Le style pop du maitre se dilue dans élégance glacée.


La piste aux Lapins :







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