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La nuit du 12

De: Dominik Moll



Le pitch : À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.


Dominik Moll revient au sommet avec ce cold case sombre, à la mise en scène et aux choix scénaristiques brillants.


Le choix de Bastien Bouillon en rôle d'enquêteur en chef est très bon, tant cet acteur peu connu a un visage énigmatique. Son regard est assez particulier car on se demande toujours si il n'est pas ailleurs, on ne sait jamais ce qu'il pense réellement. D'ailleurs la froideur apparente du personnage, tout comme celle de ses collègues habitués aux affaires criminelles glauques et au sang est l'un des ressorts du film.


Ils font leur boulot et leur quotidien c'est de traiter d'histoires de meurtres. Ils n'ont donc pas le temps de s'émouvoir et se sont pas là pour celà même lorsqu'ils annoncent à une femme la mort de sa fille de 20 ans. Au début c'est déstabilisant et petit à petit on comprend que Domink Moll ne veut pas faire du sentimentalisme mais nous immerger dans le milieu de la criminelle, nous montrer que les policiers sont en effets vaccinés et habitués à cela et qu'ils raisonnent froidement, méthodiquement.


L’enquête en elle-même n'a rien de passionnant par sa fin mais par le fait que tous les suspects pourraient être coupables mais que la police n'y arrive pas.


Le personnage de Bouli Lanners, toujours excellent acteur, donne une caution plus humaine à cette bande de flics au cuir tanné. L'évolution de son personnage et son ras le bol de tant de noir autour de lui raisonnent comme un écho de ce que vivent probablement ses collègues mais qu'ils gardent intériorisés pour rester concentrés. Moll montre parfaitement cette carapace qu'ils se sont construite.


Et puis le réalisateur parle des dérives du mâle, de l'homme violent pétri de désirs et des relations homme-femme dans une petite ville de province où finalement les gens vivent en vase clos.

Cet excellent polar, chirurgical et calme traite du mal dans toute sa banalité horrifique sans jamais tomber dans la facilité scénaristique et en tenant ses choix de mise en scène et son orientation volontairement désespérée du début à la fin.


Une des pépites de l'année 2022.


La piste aux Lapins :





































































































































Terrence Malick

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