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La route

De: John Hillcoat



Dans le genre film post apocalyptique, "la route" fait preuve de qualités aussi fortes que ses défauts et c'est une déception de les voir s'annihiler à ce point.


Viggo Mortensen est parfait de justesse, comme d'habitude. La vision sans concession d'un monde où l'humanité n'existe plus, où les hommes sont obligés de devenir cannibales ou de mourir de faim est très réussie. La sobriété des décors de désolation permet au récit d'être crédible.

L'espoir fait vivre et c'est bien de cela dont il est question, l'espoir pour le personnage principal de voir son fils lui survivre, son unique dieu puisque Dieu a tourné le dos au genre humain. Mais voila, passé cette relation filiale et la description du néant, pas grand chose d'autre n'est traité ou tout du moins pas assez en profondeur.


Et surtout les scènes soit se répètent soit font preuve d'un manque terrible de tension là où le spectateur devrait être en empathie avec les personnages...une réalisation bien trop académique et des décors plutôt lassants...or le film souffre de la comparaison avec d'autres films du même genre pour lesquels les visions du monde sans l'homme étaient bien plus percutantes, que ce soit "je suis une légende" pour le décorum (pas les vampires évidemment) ou "Blindness" pour le rythme et la richesse des thèmes mixés les uns aux autres. "La route" est un film trop sage et trop linéaire pour réellement m'emporter. J'étais agréablement surpris de ne pas tomber dans du pathos mais à force de vouloir livrer un film sec à l'image du monde qui nous est décrit, la substance du bouquin (pas lu mais parait-il brillant) semble s'être elle aussi répandue ailleurs que sur la bobine.

La piste aux Lapins :


















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