De Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu
Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.
Les frères Larrieu s'attaquent à un thème de plus en plus vu au cinéma, la parentalité vue du conjoint du parent par le sang et le lien qui peut se créer comme un père ou une mère naturelle avec l'enfant élevé par le beau-parent. Adapté du roman de de Pierric Bailly, les frères cinéastes donnent 'un de ses plus beaux rôles à Karim Leklou, d'une douceur et d'une fragilité confondante, qu'on a souvent envie de serrer dans ses bras pour le soutenir dans ce que le sort lui réserve. La paternité de choix qu'il développe est très touchante sans virer au mélo, confrontée à cette compagne qui se veut libre mais surtout très égoïste et avec une facilité à la non-chalance destructrice qui la rend franchement antipathique. Laetitia Dosch est parfaite dans ce rôle avec sa voix lancinante comme si rien n'était jamais grave et comme si la vie ne devait qu'au hasard.
Sara Giraudeau jouera sa rédemption avec ce même type de phrasé et de même déhanché cool mais une tendresse et une attention plus centrée sur le nous que sur le je.
Mais c'est surtout cette dernière demi-heure du film qui risque de vous tirer les larmes. Avec beaucoup de pudeur, les Larrieu montrent que la force de l'attachement et de l"amour d'un père pour son fils "adopté de fait" et c'est très beau.
La piste aux Lapins :
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