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Les Eternels

De: Chloé Zaho


Le pitch : Depuis l’aube de l’humanité, les Éternels, un groupe de héros venus des confins de l’univers, protègent la Terre. Lorsque les Déviants, des créatures monstrueuses que l’on croyait disparues depuis longtemps, réapparaissent mystérieusement, les Éternels sont à nouveau obligés de se réunir pour défendre l’humanité…


Marvel et Disney introduisent donc des super héros que personne ne connait (un peu comme avec les Gardiens de la Galaxie) avec ces Eternels, sortes de Highlanders façon Marvel sauf qu'ils sont tous gentils et se battent contre très vilaines bébêtes et donc traversent les âges depuis 7000 ans au milieu des humains. Mais qui sont ils , d'où viennent t-ils ? Est ce qu'on en a sérieusement quelquechose à foutre ?


C'est probablement avec ce doute certain que Disney/Marvel ont décidé d'embauchée une réalisatrice indépendante, qui coup de bol pour eux, vient d'être oscarisée pour le très beau Nomadland à savoir Chloé Zaho.


Autre idée forte, le studio introduit des personnages de la diversité avec le 1er super héro ouvertement gay et une gamme de couleurs mode Benetton avec deux asiatiques, deux indiens, un noir, un typé Europe de l'est, un typé anglo-saxon bref, impossible d'être pris en défaut !

Est ce que c'est lourdaud ? Non, le résultat passe bien. Les effets spéciaux sont évidemment de qualité, les flashs backs plutôt utiles avec des images somptueuses des jardins suspendus de Babylone et l'univers prend plutôt bien.


C'est grâce évidemment à la subtilité de Chloé Zaho qui insuffle un regard différent, met les paysages au cœur de l'histoire, les individus étant plongés dans de superbes décors naturels qui rappellent évidemment ceux de ses films indépendants.


La réalisatrice opte davantage pour de la science-fiction pure plutôt que pour un film de super-héros classique et c'est une riche idée. En assumant une voie mystique et en faisant d'eux et dieux vivants, la réalisatrice donne une profondeur au long métrage rarement vue auparavant dans les Marvels. Le ton est plus grave et l'humain prend le dessus sur le fun décérébré un peu trop gavant des productions Marvel.


On y explique très simplement pourquoi ces fameux Eternels n'ont pas montré plus tôt leur gueule. Les pouvoirs de chacun sont originaux et identifiés rapidement. Ils sont assez complémentaires. Surtout Chloé Zaho arrive à travailler chacun des dix personnages, ce qui n'était pas évident en soit. Chacun a son caractère, sa vision du monde qu'il a vu évoluer depuis 7000 ans. Du coup les rapports humains entre les personnages sont plus funs qu'à l'accoutumée et plus intéressants. Il y a aussi des surprises de scénario auxquels ont ne peut pas du tout s'attendre. Le seul bémol majeur serait dans les méchants, assez gadgets puisque de gros monstres vus et revus mille fois en mieux. La bande-dessinée est probablement comme cela à l’origine mais çà manque vraiment d'un méchant iconique qui fout les jetons et a ses propres enjeux. Et l'adage veut qu'un très bon film de SF a très souvent un très bon méchant. Ceci n'est pas le cas présentement.


Globalement Chloé Zaho a réussi son pari en signant un des meilleurs films Marvel avec Thor Ragnarok dans un style très différent.


La piste aux Lapins :





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