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Mother !

Dernière mise à jour : 12 janv. 2023

De: Darren Aronofsky



Darren Aronofsky est certes l'un de mes chouchous, il est certes extrêmement doué...mais il a le don pour se faire des détracteurs qui le critiquent avec animosité. On lui a reproché son "Requiem for a dream" tape à l'oeil, son "The fountain" complètement perché où une partie de la presse considérait qu'il se masturbait intellectuellement et de façon pompeuse. Moi personnellement, j'adorais. Puis "The Wrestler" et "Black Swan" furent mieux accueillis..."Noé" fut un ratage partiel que pour le coup, je partage...et voici son nouvel opus qui divise à son tour public et critique.

"Mother!" est un film somme de l’œuvre d'Aronofsky, d'une ambition tant formelle que thématique assez délirante. C'est un film sans concession, qui pousse très loin le délire en se référençant très largement au "Rosemary's Baby" de Polanski pour pousser les thèmes chers au cinéaste, la création, la réincarnation, l'addiction, la religion etc...


Avec autant d'universalité et d'ambition dans un propos volontairement ultra radical, il est normal qu'il provoque autant de haine chez les critiques qui n'ont rien capté à sa démarche et préfèrent le traiter de tous les noms, le parer de snobisme surfait et de pas s'attarder sur l'une des réussites majeures de cette année.


Aronofsky n'a pas peur du ridicule et fonce droit dans une horreur fantastique bourrée à mort de symboles. Car oui, il faut un certain courage pour livrer une fable à multiples lectures et risquer la volée de bois verts qu'il vient de se manger. Le film est dément et dévore le spectateur de son angoissante thématique. On est perdu entre cauchemar et symbolisme, ne sachant pas vraiment où veut nous emmener le metteur en scène. Certains diront "tout çà pour cela ?", oui mais justement, Aronofsky déchaine les passions comme son écrivain égotique joué par l'immense Javier Bardem intrigue autant qu'il fascine. Est-il un démon ? un Dieu ? un simple artiste ? Le réalisateur donne certaines clés mais pas toutes pour laisser à son film protéiforme le soin de gangréner son interprétation par le spectateur.


Le film est effrayant, fascinant que vous le détestiez ou que vous en sortiez bluffé, en tout cas il ne laisse pas indifférent. Et c'est aussi pour cela qu'on se bouge dans un cinéma. Pour être surpris, de colère ou d'admiration, et c'est au final le but du film...vous provoquer en espérant que vous tombiez du bon côté.


Les visions radicales du réalisateur forcent le respect.


La piste aux Lapins :






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