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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Pas de vagues

De Teddy Lussi-Modeste



Julien est professeur au collège. Jeune et volontaire, il essaie de créer du lien avec sa classe en prenant sous son aile quelques élèves, dont la timide Leslie.

Ce traitement de faveur est mal perçu par certains camarades qui prêtent au professeur d'autres intentions. Julien est accusé de harcèlement.

La rumeur se propage. Le professeur et son élève se retrouvent pris chacun dans un engrenage.


Décidément après La salle des profs ou L’affaire Abel Trem, c’est LE momentum des films autour des injustices que peuvent subir les professeurs dans le monde d’aujourd’hui. Mêmes ingrédients que l’effet de loupe des réseaux sociaux utilisés par les élèves, même solitude du professeur face à un élève qui l’accuse dans un contexte médiatique et judiciaire qui donne l’avantage à l’adolescent dans un parole contre parole kafkaïen.


François Civil est très bon dans le rôle même si il fait un peu trop hétéro pour jouer les tendres homos. Pas très à l’aise dans cette partition. Mais sinon il se sort très bien de cet exercice de montée en pression qui dénonce tout autant une génération de gamins pas franchement rattrapables de part leur incivisme, leur éducation lacunaire que le manque de courage de certains collègues profs et de l’institution. Les profs qui préfèrent se voiler la face et ne pas faire de vagues empirent évidemment ce phénomène en manquant de courage pour dire stop et défendre ceux de leurs collègues qui tiennent le coup. L’institution se fait défoncer de par son inaction pour protéger ses propres fonctionnaires. Alors évidemment on peut craindre de ce type de film une récupération de par l’extrême droite puisque le constat ne peut que faire le lit des populistes. Après faut il condamner le film comme Bac Nord a été condamné par une partie de la gauche parcequ’il montrait une image délétère des cités? Je ne le pense pas d’autant que le film est inspiré d’une histoire vraie et que se pincer le nez comme le fonds les collègues du personnage principal ne résout pas le problème. Mais forcément je me suis posé la question car si le film est très réussi, sa noirceur et son dur constat d’échec sur toute une génération de milieu modeste pose comme une voie sans issue. Les solutions des partis populistes sont simplificatrices et le traitement du problème ne peut s’effectuer que par une multitude de solutions à commencer par un soutien indéfectible de l’État à ses représentants. Compliqué et pas rassurant pour 2027…


La piste aux Lapins :







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