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Paterson

De: Jim Jarmusch



Jim Jarmusch traverse les 30 dernières années avec sa filmographie cool et son cinéma de climax. Souvent les personnages ne disent pas grand chose et il ne se passe pas non plus des tonnes d'évènements.


Souvent c'est lent et pourtant Jarmusch est devenu un auteur très respecté à juste titre. "Down by Law", "Dead Man" ou "Ghost Dog" sont des œuvres des plus puissantes.

Paterson est clairement du côté des films plus mineurs comme "Broken flowers", "Mystery Train" ou "Only lovers left alive" mais ceci reste d'un très bon niveau.


Paterson est conducteur de bus. Il vit à Paterson, dans le New Jersey, une ville de poètes comme William Carlos Williams ou Allen Ginsberg.


Il est amateur de poésie et écrit donc des poèmes sur un petit carnet. Il vit en couple avec une jeune femme qui peint et fait des cupckaes mais surtout l'aime profondément et l'admire.

Ce qui est amusant dans ce film c'est qu'au final, j'ai eu du mal à y entrer car le personnage est heureux. Il ne roule pas sur l'or mais son couple tourne, ils sont épanouis, la vie se déroule tranquillement et tout va bien. Alors du coup, les phrases en suspens déclamées par des personnages sans liens entre elles tombent un peu plus à plat que dans un Jarmusch classique. Quelques scènes sont drôles comme d'habitude mais disons qu'il n' y a pas du tout d'enjeu, ce qui enlève du nerf à un film qui n'en n'a déjà pas beaucoup.


Le film est donc peut être un peu trop long pour le coup car sur ses derniers trois quart d'heure, l'histoire décolle enfin et la thématique du film devient très intéressante. Le sujet est donc cet épanouissement de l'homme par la création, l'idée que chacun d'entre nous peut avoir une fibre créatrice et que le fait d'oser la mettre en avant, d'oser la pousser, libère des tas de contraintes du quotidien. Tout devient relatif et la cool attitude s'installe en effet. Adam Driver est parfait dans ce rôle.


Cet art de vivre, loin de la frénésie du monde ultra connecté donne un charme indéniable au long métrage mais il aurait mérité quelques coupes. Il n'en demeure pas moins que Paterson est bienveillant, zen et lumineux et ce sont déjà des qualités rares qui méritent le détour.


La piste aux lapins :





















































































































































































































































Terrence Malick

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