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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Pentagon Papers

Dernière mise à jour : 12 janv. 2023

De: Steven Spielberg



Steven Spielberg est l'un des grands maitres du septième art, connu et reconnu tant pour ses chefs d’œuvre de divertissement (Les dents de la mer, Indiana Jones, Jurassic Park,Catch me if you Can), ses films de SF ( ET, Rencontre du troisième type, Minority Report, La Guerre des mondes), que pour ses films historiques souvent engagés (Il faut sauver le soldat Ryan, Munich, La liste de Schindler, Lincoln, Le Pont des Espions).

Ici c'est dans cette dernière catégorie que Steven, 71 ans, nous revient avant de cartonner probablement de nouveau dans le gros film SF d'ici deux mois avec "Ready Player one".


Et que de mieux que de donner un double rôle en or à deux acteurs multi oscarisés, son ami Tom Hanks, et l'immense Meryl Streep, 68 ans et toujours aussi impressionnante.

En s’intéressant à cette histoire antérieure de 3 ans à l'affaire beaucoup plus connue du Watergates, Spielberg décrit une enquête journalistique et un courage d'hommes et de femmes qui ont permis au quatrième pouvoir de s'affirmer via la Cour Suprême et de donner la possibilité au Watergate d'éclater.


Alors certes, on est tous derrière ces journalistes courageux, cette femme victime d'un sexisme bien ancré et il y a comment dire...des bons sentiments. Mais là où ceci devrait sonner comme une évidence, les récents évènements à Hollywood ou en Amérique avec un Trump qui bafoue et attaque la presse de façon quotidienne, et bien ceci fait du bien. En démocrate convaincu qu'il est depuis toujours, Spielberg a voulu faire un film militant en regardant dans le rétroviseur. La générosité de son regard associée à son talent de mise en scène et de conteur d'histoires font de ce "Pentagon papers" un film nécessaire. On y voit une éthique et un courage qu'il faut montrer puisque ce n'est pas tant une évidence que cela.


Cette femme propriétaire du Washington Post va braver ses contraintes et pressions sociales pour autoriser la publication d'articles sur des documents classés confidentiels mais remettant en cause l'éthique des politiques, y compris de ses propres amis. Et son rédacteur en chef joué par le toujours très bon Tom Hanks, va enchainer avec elle des discussions sur la complicité avec le pouvoir, le rôle du journalisme et chacun va reconnaitre ses erreurs. De là va naitre une nouvelle idée du journalisme, désireuse de se tenir à distance du copinage avec les politiques là où tout était mélangé dans les années 60.


Et puis c'est un film profondément féministe sur une femme qui s'affirme alors que depuis des années elle dirige le journal pour aider, pour remplacer son défunt mari. Les hommes continuent à lui conseiller très vivement ce qu'elle doit faire et même lui conseiller de passer la main car c'est une femme. Et peu à peu sa fierté va se révéler au contact de cette affaire.


Spielberg est malin car il associe cette émancipation du journalisme par rapport au politique à cet affranchissement du diktat des hommes sur le destin d'une femme. C'est bien évidemment jouissif !


On en ressort avec de beaux principes et toujours cette luminosité et cette foi sans faille qu'a Spielberg dans l'humain. Mais le réalisateur ne verse pas dans le manifeste facile et mélo et ne perd jamais de vue que son film doit être fluide. Il le présente donc en thriller au rythme redoutablement efficace.


"Pentagon Papers" est un grand film politique, haletant, engagé et qui vise juste.


La piste aux Lapins :





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