Quand vient l’automne
- Blanc Lapin
- 6 oct. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 déc. 2024
De François Ozon

Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu.
François Ozon est l'un des réalisateurs français les plus prolifiques avec 23 films en 29 ans de carrière de long métrage, à 56 ans à peine...or c'est aussi l'un des meilleurs, n’hésitant pas à changer de style. Deux tiers de sa filmo est d'un excellent niveau.
Quand vient l’automne fait partie de cette catégorie. Le film brasse la thématique du vieillissement et de la solitude, de la famille qu'on se choisit, du manque de reconnaissance des enfants, de l'amour amical ou pour un petit-enfant mais il le fait sur un mode chabrolien du thriller à la campagne.
Ozon se plait à nous perdre dans une apparente monotonie de vie d'une petite vieille pour nous distiller des doutes tout au long du film sur sa culpabilité, sa duplicité ou sa résignation à un destin qui fut déjà bien rude pour elle. A ce titre la révélation sur son passé explique à la fois tout mais reste suffisamment elliptique pour maintenir cette atmosphère entre deux eaux. Que penses et cache réellement cette femme incarnée brillamment par Hélène Vincent, qui mériterait une récompense tant son personnage est à la fois attachant et glaçant mais on ne sait pas pourquoi réellement. François Ozon se laisse aussi aller à de vrais moments de tendresse que ce soit l'amitié qui lie le personnage principal à celui de Josiane Balasko ou celui qui la lie à son petit-fils.
Le trouble est donc peut-être le maitre mot de ce film surprenant où encore un fois Ozon filme superbement des femmes, cette fois-ci dans le troisième âge mais avec ce même attrait pour des personnages complexes.
La piste aux lapins :

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