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Sherlock holmes, jeux d'ombres

De: Guy Ritchie



Deux ans après le premier opus, succès surprise au box-office malgré une sortie une semaine après Avatar, Guy Ritchie revient donc avec son couple vedette, Robert Downey Jr et Jude Law.

Les critiques sont tout aussi bonnes que pour le premier et la recette est identique, à savoir dépoussiérer le mythe de Conan Doyle avec un personnage qui a très peu de points communs puisqu'il est bagarreur, alcoolique, associable, et qu'il entretient un rapport pas très clair avec son beau Watson. Il faut dire que Jude a lui aussi très peu de traits communs avec le bon docteur. J'avais trouvé l'idée gonflée et réussie sur le premier épisode. Le piège aurait été de poursuivre uniquement sur cet axe et de porter la caricature trop loin, avec deux acteurs cabotinant et en faisant des caisses.


Or il est vrai que le duo ne surprenant plus, ceci aurait plombé le film. Fort heureusement, les scénaristes ont préféré faire diversion avec le Némésis de Holmes, l'incroyable professeur Moriarty, génie du crime. A l'origine, Daniel-Day Lewis était envisagé dans le rôle d'où une grande déception, balayée très vite par la prestation de Jarred Harris, excellent choix de casting et pari osé puisque personne ne connait cet acteur, venu de l'univers des séries. Pour le rôle féminin, Ritchie a fait appel à Noomi Rapace, découverte grâce au Millénium version suédoise, et qui sera l'héroine du prequel d'Alien par Ridley Scott, "Prometheus", qui sort en mai. Elle aussi joue très bien, mais son personnage n'ajoute pas grande chose, à part une raison de plus de tout faire péter !!! wouarghhhhhhhhhhhh !!!!

Et puis les personnages secondaires s'additionnent comme pour faire diversion en plus d'une histoire déjà éclatée aux quatre coins de l'Europe. Prendre le mouvement anarchiste comme toile de fond est une bonne idée en soit. Mais hélas le film a le défaut des suites de blockbusters américains, il veut en mettre plein la vue et vous assaille de scènes d'action, bénéficiant en plus de budgets plus conséquents. Or si le film marche bien à l'international, il est loin d'avoir atteint ses objectifs aux Etats-Unis. Un sentiment de creux, de superficialité s’éprend de vous au fil du long métrage...et puis quand vous vous mettez à penser à ce que vous préparerez à diner en rentrant, c'est l'alerte rouge, l'attentat contre votre attention, et pas anarchiste pour le coup, on appelle cela l'ennui. Entendons nous, un ennui léger, douillet, pas harassant. Un ennui sympathique et indulgent devant un film sans autre ambition que celle de divertir avec des personnages funs, un peu d'humour, des gadgets et de l'action...Cà ne vous rappelle rien ? James Bond-007 bien sûr !

Il est vrai que je me suis toujours emmerdé devant un James Bond au bout d'un moment, trop d'action tue l'action, trop de second degré tue l'implication et l'attention. Si on enlève les bombasses pour les remplacer par Jude Law, j'ai peur que le public mec hétéro soit un peu perdu...Bref, bref, bref, j'ai été moyennement convaincu par cet opus très honnête en soit et très fidèle à son prédécesseur mais qui jouit hélas d'un atout de moins, l'effet de surprise. Ceci a l'avantage d'éviter les présentations et de passer direct à l'action mais aussi l'inconvénient de surligner l'excès de bougeotte de l'ensemble et les tics de réalisation de Guy Ritchie, qui aime décidément beaucoup les ralentis...


Un bon film du dimanche soir au coin du feu mais un film oubliable très vite aussi, comme un James Bond, pareil.


La piste aux Lapins :


































































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