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Showing up

De Kelly Reichardt


Actuellement disponible en VOD


À quelques semaines du vernissage de son exposition, le quotidien d’une artiste et son rapport aux autres. Le chaos de sa vie va devenir sa source d’inspiration...


« Showing up » a reçu plutôt d’excellentes critiques et globalement Kelly Reichardt est une réalisatrice indépendante américaine qui a la cote voire la carte. Elle pourrait filmer un pigeon dans son nid pendant deux heures que la presse s’amouracherait du résultat disruptif.


Sauf qu’à l’image de tous ses autres films, le rythme n’existe pas, c’est incroyablement long et que les 2 heures du film semblent durer 15 ans. Le film n’a strictement rien à dire, enchainant des scènes sans intérêt et sans lien particulier entre elles. Pourquoi s’emmerder d’une histoire puisqu’on parle d’inspiration de cette artiste sculptrice qui comme tout bon artiste se doit de faire la gueule avec une tête déterrée et de n’avoir aucune vie sociale.


Et par contre on a droit à de loooooongs plan sur ses sculptures, dignes d’un atelier première année en maternelle. Alors le problème c’est que je suis non seulement cinéphile mais aussi sculpteur de temps en temps et depuis très longtemps. Et l’inspiration je vois bien comment elle peut venir ou pas, quel est le processus créatif. Chaque personne qui créé de ses mains a ses propres gimmicks certes mais pourquoi en faire quelquechose d’aussi sobre, triste et qui dégoûterait n’importe qui d’essayer de prendre de la glaise ou toute autre matière pour créer à partir de rien. La créativité de trouver l’idée puis le processus technologique peuvent être joyeux ou torturés, ils sont en tout cas vivants. La tête fourmille d’idées, de projections, de visions pour arriver parfois à un résultat différent, une statue qu’on va en tant que sculpteur finir par aimer pour des raisons différentes.


Ou alors parfois on va s’arrêter ou détruire une « œuvre » parcequ’on ne sent pas la qualité ou la projection qu’on s’imaginait, parcequ’on trouve le résultat mauvais ou facile ou à côté de l’idée de départ. Qu’est ce qui fait qu’on se lance sur un projet de création, qu’est ce qui fait qu’on le réalise plus ou moins vite, qu’est ce sue ceci provoque comme sentiment, comme profonde implication hyper concentrée où le monde extérieur se met sur pause. Qu’est ce que le résultat provoque quand on fiers, quand les personnes à qui on présente le résultat n’y sont pas sensibles, ne comprennent pas voir se foutent complètement du sujet ou qu’on perçoit dans le regard qu’ils trouvent ceci inutile où sans intérêt ou au contraire qu’ils adhèrent à fond.


De tout ces sentiments multiples Kelly Reichardt n’en montre et n’en exprime aucun. Son film est froid et triste et n’a aucune vitalité. Une caricature de film d’auteur inutile qui se regarde lui même le nombril et tourne à vide.


La piste aux Lapins :




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