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Photo du rédacteurBlanc Lapin

Streaming : Kinds of Kindness / Green Border / Nous, les Leroy /Un ptit truc en plus / Les Pistolets en plastique/ Trap / Pendant ce temps sur Terre / Un jeune chaman /Pourquoi tu souris ?




Kinds of Kindness


De Yorgos Lanthimos


Après The Lobster et Mise à mort du cerf sacré, puis l'excellent "La favorite", qui a valu à Olivia Colman l'Oscar de la meilleure actrice, Yorgos Lanthimos a frappé très fort en ce début d'année avec Pauvres créatures, Lion d'Or à Venise.


Emma Stone incarne son meilleur rôle dans ce film anti-patriarcal, drôle et visiblement d'un imaginaire confondant.


Le réalisateur indé qui a grave le vent en poupe, est revenu en juin avec Kinds of Kindness et ses acteurs fétiches Emma Stone, qui vient de remporter l'oscar de la meilleure actrice pour Poor Things, Wellem Dafoe, Margaret Qualley, et un petit nouveau chez lui, Jesse Plemons.


Il s'agit de trois histoires où les acteurs joueront des rôles différents dans des styles différents et la sélection en compétition au prochain festival de Cannes en mai prochain est fort probable compte tenu de la hype du réalisateur et son actrice et de la date de sortie du film.


Je rattrape donc le film en streaming mais quelle n'est pas ma déconvenue. Moi qui aime beaucoup ce que produit le réalisateur, je peux juste dire que le film est à peine regardable. Certes on retrouve le bizarre du cinéaste mais ce n'est jamais drôle, c'est juste glauque de bout en bout et sans aucun message, aucune parabole, rien. Le film est creux et nous balance des scènes obscènes et malaisantes pour nous provoquer. Les situations sont moralement perturbantes et gênantes mais juste de façon gratuite.


Cette complaisance m'a franchement gavée en même temps qu'un ennui profond sur ces 2h44 interminables de mauvais goût. La provocation est donc le fil directeur de ce film où l'on voit des êtres soumis, aux histoires pas intéressantes mais abjectes à regarder, où l'on voit la petitesse de l'humain dans des situations burlesques mais sans l'humour. Le film est affligeant. Espérons que c'est un accident de parcours.


La piste aux Lapins :




Green Border

De Agnieszka Holland

Ayant fui la guerre, une famille syrienne entreprend un éprouvant périple pour rejoindre la Suède. A la frontière entre le Belarus et la Pologne, synonyme d'entrée dans l'Europe, ils se retrouvent embourbés avec des dizaines d'autres familles, dans une zone marécageuse, à la merci de militaires aux méthodes violentes. Ils réalisent peu à peu qu'ils sont les otages malgré eux d'une situation qui les dépasse, où chacun - garde-frontières, activistes humanitaires, population locale - tente de jouer sa partition...


Décidément c'est l'année des films sur les migrants après Moi Capitaine ou L'histoire de Souleymane.


Le film de la polonaise Agnieszka Holland est tout aussi poignant et nous ouvre les yeux sur le trafic d'êtres humains diligenté par la Biélorussie et l'horrible jeu d'envoi de réfugiés de part et d'autre de la frontière avec la Pologne. Et dans ces bois en plein hiver, nombre de ces réfugiés meurent car ils sont traités moins que des bêtes, avec un manque d'humanité qui rappelle les heures les sombres de la shoa. Ces policiers de part et d'autre comptent des unités et on les incite à ne plus réfléchir et à juste haïr cet envahisseur pour mieux se comporter tels des nazis dans un camp de concentration. Le film est très dur à regarder et même si l'Europe ne peut accueillir toute la misère du monde, elle peut à minima ne pas laisser crever de faim, de froid ou de coups des êtres humains à ses portes. Le film est une claque car il montre ce que les médias mainstream ne montrent pas, préférant flatter l'opinion publique et les idées d'extrême droite dans le bon sens plutôt que de poser un regard de compassion. Ceci n'empêche pas de penser qu'il faut trouver des solutions et ne pas faire des appels d'airs bien évidemment. La déshumanisation des réfugiés qui y est montrée dans le regard des européens n'a rien d'antinomique avec des questionnement de fond sur la gestion de cette immigration, l'intégration de ceux acceptés et l'aide dans les pays d'accueil pour tenter de contrôler les flux.


Green boder est bouleversant de par l'horreur qu'il nous balance en pleine gueule dans un noir et blanc sobre mais sur des histoires qui se passent bien en couleur et en ce moment.

Un film nécessaire.


La piste aux Lapins :





Pendant ce temps sur Terre

De Jérémy Clapin


Elsa, 23 ans, a toujours été très proche de son frère aîné Franck, spationaute disparu mystérieusement 3 ans plus tôt au cours d’une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l’espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur terre. Mais il y a un prix a payer…


Le réalisateur de "J'ai perdu mon corps" lâche l'animation pour nous livrer un film de science-fiction au propos original. Le film fait preuve d'originalité et donne un autre regard sur les films d'invasion avec un minimum de moyens. Après, çà se voit qu'il y a zéro moyen et parfois ceci prête à sourire. Cependant la délicatesse de son auteur et son imaginaire compensent ces faiblesses et arrivent à instiller un climax. On sent en effet le lien fort fraternel et cette notion d'urgence et de tension qui tient en haleine une partie importante du film. Le long métrage n'arrive hélas pas à transformer l'essai et les belles promesses de sa première partie avec une fin frustrante et pas très réussie. Ce sentiment d’inachevé laisse perplexe même si le film se laisse regarder avec curiosité.


La piste aux lapins :




Un jeune chaman


Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator. Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît.


Le film vaut par la qualité de son interprète principal, attachant et l'image de la Mongolie moderne qu'il donne à voir. Le film est loin des clichés sur les films mongoles en pleines steppes mais sait rester entre tradition et soif pour ces adolescents d'intégrer un monde connecté. Le film pêche hélas un peu par la linéarité de sa mise en scène qui patine un peu trop. Le film aurait mérité de durer un quart d'heure de moins.


La piste aux Lapins :




Nous, les Leroy

De Florent Bernard


Sandrine Leroy annonce à son mari Christophe qu’elle veut divorcer. Leurs enfants ont bientôt l’âge de quitter la maison. Dans une opération de la dernière chance aussi audacieuse qu’invraisemblable, Christophe organise un week-end pour sauver son mariage : un voyage passant par les endroits clés de l’histoire de leur famille. Un voyage qui ne va pas être de tout repos…

Nous les Leroy est une excellente surprise. Porté par la toujours brillante et touchante Charlotte Gainsbourg et un José Garcia fragile et tendre, le film surprend. Il surprend parcequ'il est drôle à plusieurs reprises sur des situations qui illustrent plus la déliquescence du couple. Mais il aborde aussi comment une famille peut se sortir de la fin de l'amour de l'un des parents et c'est très beau. C'est même très émouvant à plusieurs reprises et vous passerez de bonnes tranches de rigolade dans des scènes comiques vraiment réussies à des scènes qui vous déchireront le cœur juste derrière. On le doit à un scénario très intelligent et des interprètes tout en finesse.


Un film tendre , drôle et triste à la fois. Le plus déchirant est cet amour qui s'arrête d'un seul côté mais qui est traité avec beaucoup de pudeur et de recul. Vraiment réussi.


La piste aux Lapins :





Pourquoi tu souris ?

Wisi est en galère. Il débarque à Bordeaux dans l’espoir de trouver un boulot et croise la route de Marina, une humanitaire au grand cœur. Pour se faire héberger chez elle, il prétend être un sans-papier.

Un soir, il rencontre Jérôme, lui-même à la rue après le décès de sa mère. Malgré ses propos racistes et son étrange phobie de l’effort, Wisi accepte de le cacher pour une nuit chez Marina.

Mais flairant le bon plan, Jérôme est bien décidé à s’incruster. Surtout depuis qu’il a découvert la combine de Wisi pour amadouer Marina…


Cà pourrait le faire mais çà ne prend pas. Jean-Pascal Zadi et Raphael Quenard c'était une bonne idée mais leurs personnages sont scénarisés à la truelle. On sourit deux trois fois mais certaines scènes sont vraiment ridicules et les bons sentiments versés tel du sirop sur cette comédie paresseuse qui semble aligner un scénario comme on monte des legos avec des briques d'idées qui ne vont pas toujours ensemble, ben çà donne un film vraiment moyen et maladroit. Dommage.


La piste aux lapins :




Les Pistolets en plastique

De Jean-Christophe Meurisse


Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu'elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d'être arrêté dans le Nord de l’Europe…


Le réalisateur d'Oranges Sanguines revient avec son style provocazteurt teinté d'humour trash et aborde donc une affaire à la Xavier Dupont de Ligonnès.


Franchement le film comporte pas mal de scènes très drôles et on passe un bon moment. C'est plus drôle et moins trash que son précédent même si il ne peut pas s'empêcher une scène dgueulasse sur la fin, qui est totalement superflue. Après Jean-Christophe Meurisse reste piégé dans son film concept qui oscille entre Grosland période drôle (soitr il y a plus de 25 ans), le potache loufoque et satirique tout en critiquant le voyeurisme morbide du public. C'est irrévérencieux est çà fait du bien même si c'est parfois lourd ou facile.


La piste aux Lapins :





Un ptit truc en plus

De Artus

Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. Le début des emmerdes et d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais.


Voici donc le succès de l'année français, succès surprise avec plus de 10 M d'entrée. Comme le Huitième jour à son époque, c'est une comédie dont il faut dire du bien car c'est avec de gentils personnages handicapés et on rigole avec eux mais pas sur eux. Oui enfin, pas toujours, ce qui m'agace dans cette hypocrisie et cette bonne conscience. Et pour le coup, tout comme j'avais peu goûté le Huitième jour, j'ai relativement detesté la bienveillance dégoulinante de ce "P'tit truc en plus". Ce n'est pas méchant certes mais tout est téléphoné. On voit les scènes arriver à des kilomètres et pour être grand public c'est grand public.


On ne peut pas faire plus propre sur soit que ce scénario de oui oui au pays des bisounours. C'est lourd, cette naiveté m'a plus donné des hauts le coeur par ses poncifs, ses scènes vues et revues déjà dans plein de comédies du même style. On a dit du film d'Artus qu'il traite les personnages handicapés à égalité avec les "valides". Oui c'est vrai mais bon, heureusement j'ai envie de vous dire, le film étant suffisemment condescenfant comme celà avec sa moralisation plus blanc que blanc.


Pour moi c'était plutôt une petite heure en moins, dont je me serais bien passée.


La piste aux Lapins :




Trap

De M. Night Shyamalan

30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur.

Cooper, père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert.

S’échappera-t-il ?


Ceci fait un bail que M. Night Shyamalan nous pond des films concezpts, il l'a toujours fait, pour le pire et le meilleur, ses films étant rarement totalement aboutis. C'est souvent la faute à une sorte de flemme du réalisateur, qui, fier de son idée et de quelques bonnes scènes, termine souvent mal ses histoires à concepts. Trap n'échappe pas à cette critique mais vait le détour de npar son idée assez marrante. L'idée de suivre un homme mauvais, un tueur horrible qui se cache derrière un bon père de famille est assez génial en soit et créé une vraie tension. Car plutôt que d'être derrière, on l'accompagne et souhaite qu'il se fasse chopper tout en se disant que si c'est le cas çà va virer au court métrage. S'en suivent des rebondissements parfois malins parfois trop tirrés ar les cheveux mais on reste indulgents avec le réalisateur tant son concept tient la route. Ceci fait égalemment plaisir de voir Josh Hartnett dans un premier rôle. Non que ce soit un grand acteur mais j'ai bien aimé ses passages dsans Un homme en colère de Guy Ritchie, la sublime série Penny Dreadful ou La Chute du faucon noir de Ridley Scott. Bref, un film distrayant qu'on oubliera mais pas mal.


La piste aux Lapins :








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