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The Creator

De Gareth Edwards



Dans un futur proche, humains et intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci.

Soldat américain infiltré en Asie, Joshua est séparé de sa femme Maya au cours d’un assaut. Supposant que celle-ci est décédée, il rentre aux États-Unis, complètement dévasté. Cinq ans plus tard, l’armée lui demande de revenir sur le terrain, craignant qu’une puissante intelligence artificielle n’ait créé une arme qui permette à l’Orient de gagner la guerre qu’elle livre à l’Occident. Sentant son utilisation proche, elle souhaite qu’il la trouve et la détruise.

Lorsque la colonelle Jean Howell apprend à Joshua que Maya est peut-être en vie et qu’elle se trouverait dans la zone de combat, celui-ci trouve soudainement un nouvel enjeu dans cette mission qu’il avait tout d’abord accepté à contrecoeur. Cependant, peu après son arrivée en Asie, il découvre que l’arme en question n’est autre qu’une petite fille de 6 ans prénommée Alphie. Dès lors, Joshua commence à remettre en question ses convictions sur l’IA : Où est la vérité ? Que lui a-t-on caché ?


Gareth Edwards est donc de retour avec un film de science-fiction qu'on n'attendait pas, 7 ans après avoir signé le meilleur film Star Wars depuis que Disney a racheté LucasFilms, à savoir Star Wars Rogue One.


Soyons directs, le film est une très grande réussite. De Rogue One, le réalisateur conserve son goût pour les combats divers en mode résistance à l'envahisseur. Il y laisse de la même manière la rudesse des images de massacres et arrive à rendre ces scènes prenantes et révoltantes alors que la plupart du temps ce sont des robots qui se font tirer dessus. Mais l'idée que les robots aient non seulement développé une conscience mais qu'ils aient scanné les visages des humains volontaires pour donner leur visage et leur caractéristiques de conscience, ait une excellente idée. Certes, Edwards pioche dans les grands classiques de la SF mais il y apporte sa propre vision et surprend à plusieurs reprises. Le duo formé par John David Washington et la jeune Gemma Chan, est très attachant et apporte son lot d'émotions. Car à aucun moment le metteur en scène n’oublie l'affect sans tomber dans le pathos et tout en livrant un résultat Sf absolument brillant visuellement. Certes quand on voit le niveau des effets spéciaux dans les séries aujourd'hui on ne cesse d'être bluffé mais là c'est à nouveau un exemple du gap pris par l'industrie depuis quelques années.


Enfin et surtout, le parti pris géopolitique du film a de quoi surprendre de la part d'un film à budget certes loin des blockbusters, Gareth Edwards ayant fait de la magie avec peu, mais un budget tout de même. En effet les américains passent pour d'énormes connards incapables de tendre l'oreille et le film critique ouvertement les exactions américaines au Vietnam tout comme l'invasion de l'Irak post 11 septembre en inventant les armes de destruction massives. Le film gagne en épaisseur grâce à ce sous-texte politique vraiment original dans le genre et qui fait beaucoup de bien.


Ensuite le film prends à contre pied nombre de récits de Sf abordant l’intelligence artificielle et c'est plutôt là aussi, une bonne surprise.


Le spectacle total est donc là, ce n'est ni une adaptation ni la suite d'une franchise et çà fait un bien incroyable de voir qu'on peut encore sortir des histoires originales et tenter de titiller la SF adulte à la « Blade Runner » ou « Dune ».


Un divertissement intelligent, ambitieux, généreux, aux personnages nuancés et attachants.


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