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The Whale

De : Darren Aronofsky



Le pitch : Charlie, professeur d'anglais reclus chez lui, tente de renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption.


J’adore Darren Aronofsky qui est l’un de mes réalisateurs chouchous grâce à Requiem for à dream, The Fountain, The Wrestler ou Black Swan. Mais hélas ce qui me plaît chez lui est autant son audace formelle que éternelle curiosité pour des sujets qui provoquent ou surprennent. C’est ainsi que son Noé à l’ambition démesurée s’est vautré au box office et artistiquement parlant, se fracassant tout comme son Mother, que j’ai pour le coup bien aimé mais qui a divisé la presse et a fait lui aussi un four.


Disons qu’Aronofsky est un peu bourrin parfois et ne fait pas dans la demi mesure. Ses effets de style passaient comme ceux d’un prodige en début de carrière mais aujourd’hui ne sont pas pardonnés surtout quand ses sujets sont aussi pompiers. Avec Mother, le concept qu’il proposait était tout aussi casse gueule et courageux que The Fountain ou Requiem for a dream.


Mais avec The Whale, on a quand même l’impression qu’il choisit un sujet facile pour faire pleurer dans les chaumières et gagner un Oscar du meilleur acteur, ce qu’a obtenu sans surprise Brendan Fraser. Et on a l’impression qu’Aronofsky nous refait le coup de l’acteur oublié à la prestation en mode renaissance, comme Mickey Rourke à l’époque de son The Wrestler.


Alors soyons honnête, le film est bon et l’acteur de La Momie a effectivement une bonne prestation, il est effectivement émouvant et raconter cette histoire d’homme qui s’est détruit et suicidé à petit feu par la nourriture jusqu’à ne plus sortir de chez lui est touchant. C’est l’histoire d’un homme qui n’a plus grand chose à espérer face à la perte de son grand amour et le ratage complet de sa paternité. Et Aronofsky raconte le tout avec talent, évidemment. Mais cette empathie est encore une fois trop attendue et téléphonée pour vraiment transporter à tel point que je me suis posé la question de l’utilité du film, réussi certes mais jamais surprenant.


Le film est imparfait car à la fois bien réalisé, bien joué et tenant en haleine et à la fois trop bavard et lacrymal de façon attendue. La rédemption et le pardon sont au cœur du récit comme dans la plupart des œuvres de Darren Aronofsky traversées par ces concepts religieux. Et si on perçoit trop qu’il s’agit de l’adaptation d’une pièce de Théâtre en huit clos, force est de reconnaître à nouveau le talent du cinéaste.


J’aimerais simplement qu’il l’exprime dans des sujets moins balisés, moins convenus, qui puissent nous étonner. Darren, soyez moins pontifiant et plus subtil dans le choix de vos sujets, votre talent mérite d’être mieux exploité…


La piste aux Lapins :







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