top of page

Titane

De: Julia Ducournau


Voilà enfin cette fameuse Palme d'Or que je n'ai pas pu voir en juillet, étant en vacances au soleil, et que je n'avais pas du tout envie de voir. Entendons nous, je suis ravi que la France décroche une quatrième palme d'Or en 20 ans, que ce soit une femme et que ceci récompense un cinéma de genre.


Mais bon la hype autour du film lors de sa présentation à Cannes ne m'avait pas accroché, ni la bande-annonce et encore moins la thématique.


Surtout, j'avais peur d'un film super glauque, violent et même gore.


Alors rassurez-vous, ce n'est pas gore du tout. Certes le personnage principal trucide cinq personnes assez vite en mode brutal mais la réalisatrice nous évite une complaisance dans l'hémoglobine. C'est juste que du coup le personnage est mal aimable, c'est le moins qu'on puisse dire.


C'était donc ma première bonne surprise. Et ma dernière aussi.


Disons que je ressors du film en ayant vu une proposition de cinéma très différente, un Ovni et que je comprend que certaines critiques adorent et que d'autres détestent. C'est un peu la thématique de Crash de Cronenberg en plus réussi et qui parlerait d'un monstre, né d'un accident, qui va s'humaniser tout en allant sur un final qui se veut porté d'espoir et de poésie dans l’extrême noirceur du film.


J'ai bien compris le propos de Julia Ducournau sur l'acceptation des genres, sexuels et cinématographiques, la métaphore étant assez claire.


La réalisation est assez brillante il faut le reconnaitre. Après j'ai un problème avec l'actrice qui ne m'a pas touché, à aucun moment. En fait j'ai un problème avec le film en général, qui n'a rien provoqué chez moi à part une curiosité de voir où la réalisatrice nous amenait, c'est déjà celà. Ah si, il y a eu ce sentiment de malaise, d'absence d'envie de voir le film avant, pendant et de ne surtout pas le revoir après.


Je n'ai pas détesté, je suis resté froid et imperméable.


Titane est inconfortable est baigné dans cette nuée de hype critique qui m'agace assez souvent à Cannes. On monte sur un piédestal un bon film sous prétexte qu'il est différent et porte du nouveau. Mais le problème c'est que les personnages ne sont absolument pas attachants. Leur manque d’empathie qui ne frétille que sur la dernière demi heure, fait que très honnêtement je me foutais complètement des deux personnages principaux.


Je comprend l'intérêt du flm, ce que recherche sa réalisatrice mais je vais au cinéma pour être ému et pourquoi pas dérangé mais juste dérangé çà ne suffit pas à me faire crier au génie. Surtout que çà ne provoque pas de réflexion particulière derrière le genre, le deuil ou autre. Ce sont des thèmes présents mais écrasés par la mise en scène.


Bref, je suis content de l'avoir vu pour savoir devant quoi intelligentzia critique se pâmait. C'est un bon film qui a le mérite de casser des codes et de tenter de nouvelles choses. Après Julia Ducournau une Palme...non.


La piste aux Lapins :








5 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page