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Toy story 3

De: Lee Unkrich


Toy story est chronologiquement le premier long métrage Pixar puis la première série Pixar en attendant Cars N°2 ou Monstres et Cie N°2, deux suites en cours de production.

Comme chaque année, on se dit que la petite société à la lampe de bureau, celle dont les créateurs ont fini par diriger la vieille Disney, va se planter un jour et décevoir critiques ou public.


Et bien ce ne sera pas cette fois-ci, car non seulement Buz l'éclair et Andy sont de retour mais en plus, leur petite troupe de jouets bénéficie de l'expérience du staff Pixar, qui est monté en qualité avec les derniers "Wall E" ou "Là-haut!". Mais voilà, il y'a comme un hic....et oui, les critiqueurs du dimanche comme moi ont toujours besoin de trouver un truc qui déconne un peu.

En effet, là où les premiers films du studio axaient leur excellence sur l'animation, l'humour clin d’œil aux grands sans délaisser les enfants, les derniers opus mettent bien plus l'accent sur l'émotion. Et pour être plus précis sans rien dévoiler, le film suit la même logique du sentiment d'appartenance à un monde (Wall E), à un idéal (là-haut), à une période révolue (Toy story 3). Bref, la fibre de la nostalgie est de nouveau convoquée mais avec toujours un message positif pour rebondir, le spectateur adulte ayant versé sa petite larme au passage.

L'histoire est parfaitement bien huilée entre bons mots, comique de situation et action mais c'est pourtant peut-être là la limite et le danger qui guette Pixar...à trop faire jouer la corde sensible, ne risquent-ils pas de dupliquer une recette qui finira par lasser. Tant de talents réunis emballeront encore longtemps la sauce mais attention à ne pas se caricaturer, ne pas faire comme Disney à sa grande époque...des films d'une très grande qualité, loin devant les concurrents mais dont les bons sentiments ont fini par leur faire prendre un sacré coup de vieux.

On en est loin, rassurez vous et le spectacle est brillant. C'est juste que ce sentiment de déjà vu dans le procédé me rend moins enthousiaste. C'est aussi que le niveau auquel nous habitue Pixar nous rend plus exigeants. A chercher l'émotion universelle touchant le maximum de monde, on frôle souvent le chef d’œuvre mais gare aux facilités...


Toy story 3 rend cependant un superbe hommage, intelligent et respectueux du spectateur, au pouvoir de l'imagination d'un enfant, à la transition vers le monde adulte, à la mémoire que nous devons tous garder précieusement tel le feu de Prométhee, cette folie magique que seul un enfant peut créer, avec tout un tas de jouets déparayés ou avec trois bouts de bois et une ficelle...

C'est déjà très fort d'arriver à restituer ce sentiment là dans un blockbuster grand-public et pour ceci, encore une fois, merci Pixar !

La piste aux Lapins :



























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