De: Jayro Bustamante
Au Guatemala, Pablo, 40 ans, fait partie d'une famille très religieuse. Il est marié, père de deux enfants mais il va tomber amoureux de Francisco.
Sa famille et l'Église le rejettent avant de lui proposer de se soigner.
Le film de Jayro Bustamante se passe de nos jours et c'est effrayant de se dire que l'homosexualité a peut-être une meilleure place dans les sociétés européennes (et rien n'est gagné) mais que dans la plupart des pays, c'est encore l'enfer sur terre.
Le long métrage est suffoquant car on suit Pablo de près et on souffre avec lui de l'intolérance crasse de sa famille, de la toute puissance de l'église qui piétine la liberté individuelle sans se poser aucune question. Le film fait froid dans le dos car il est ultra réaliste et la famille se répand en ignominies sur la normalité, la honte et l'absence totale d'empathie. On a affaire à des monstres aveugles, dressés par une doctrine idiote et prêts à sacrifier l'un des leurs pour sauver leur image en société. Ils confondent homosexualité et pédophilie bien évidemment.
Le film est sombre et pessimiste mais il est salutaire car dans nos contrées de liberté, on oublie trop vite les soubresauts de l'histoire et la très jeune avancée sociale conquise par les communauté gay.
En ne jugeant pas les protagonistes mais en les laissant s'exprimer ainsi, le film est confondant de violence morale. Mais le film ne fait pas que bousculer, il est aussi très bien mis en scène et monté au cordeau.
La piste aux Lapins :
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