De: François Ozon
François Ozon sort un film quasiment tous les ans et depuis plusieurs années, il a comme trouvé un rythme et une maturité assez impressionnantes, tant ses films sont divers et originaux dans le paysage. C'est un auteur suivi, qui a son public et dont les films marchent au box office.
Il alterne entre comédies (8 femmes, Potiche), sujets plus graves (Le temps qui reste, le Refuge) ou plus décalés (Dans la maison, Sous le sable, Jeune et Jolie).
Avec son nouveau film, tournant pour la première fois avec Romain Duris et deux comédiens découverts il y a peu mais excellents (Anaïs Demoustier et Raphaël Personnaz), le projet ne pouvait qu'exciter votre blanc lapin cinéphile...
Hélas hélas, quelle ne fut ma déception...les acteurs sont très bons, Duris porte très bien la robe, il n'est pas ridicule mais le problème n'est pas là.
Le problème c'est que le sujet n'est ni novateur ni très intéressant. Le sujet d'un homme souhaitant s'habiller en femme car il s'est toujours senti femme à l'intérieur, c'est comment dire...limite bateau et convenu pour Ozon. D'autant que la télévision, les reportages divers et variés sur le sujet ont banalisé la chose. Pire, d'autres cinéastes de renom, au premier rang desquels un certain Pedro Almodovar, ont déjà apporté leurs couleurs à ce type de sujet, et en mieux. Et un certain Xavier Dolan, n'était pas très loin avec son "Laurence Anyways", en plus frais et plus inspiré.
Bref, Ozon m'a déçu car son film n'est pas spécialement provocateur dans le contexte cinématographique actuel. Il serait davantage consensuel même. L'histoire est quant à elle attendue, sans réelle surprise.
Le film est très bien réalisé, très bien interprété mais oubliable, très vite. Et l'œuvre de Ozon vaut mieux que cela...
La piste aux Lapins :
Terrence Malick
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